Ma Jolie L.
Parce que, oublier est impensable. Laisse-moi te raconter une histoire. Notre histoire de portage.
Mes fleurs de portage.
Je l’ai découvert un peu par hasard, en allant rencontrer le petit bout d’une personne qui m’est très cher.
Il m’explique qu’il porte son bébé avec une grande écharpe. Que ça semble compliqué mais qu’en fait c’est assez simple. Et que surtout son fils s’y endort paisiblement. Et puis je me souviens très bien de sa petite phrase : et en plus j’aime tellement quand mon bébé s’endort comme ça, contre moi.
La graine était plantée.
Et puis c’était à mon tour d’attendre un petit bébé, toi.
Les fêtes de Noël approchaient et on m’a demandé ce dont on avait besoin pour notre future vie à trois. Sans trop savoir pourquoi, j’ai répondu : une écharpe de portage.
La graine avait germé.
Et puis, mon petit Amour, tu es venue au monde. Un si petit être. Une si belle merveille. Les premières heures m’ont permis de comprendre combien j’allais t’aimer. Et combien ma vie allait complètement changer.
Et puis rapidement nous avons découvert ce que l’on appelle “les pleurs du soir” les fameuses “pleurs de décharge”. Mon dieu des pleurs de 20h à 2h du matin. Nous n’arrivions pas à te calmer. Qu’est-ce que j’ai pu pleurer avec toi.
Et là dans ma tête ça a fait tilt.
La graine sortait de terre.
J’ai installé l’écharpe comme j’ai pu. Avec un tuto vidéo, mais aussi avec tes hurlements dans les oreilles. Bref le taux de stress explosait les plafonds. Et puis je t’y es installée. De manière absolument pas physiologique la première fois. Qu’on se le dise. Comme je l’ai dit, j’ai fait comme j’ai pu. Mais à la seconde où je t’ai glissé là, tout contre moi, ton souffle au creux de mon cou, mais quelle sensation. Mais quel ressenti. Quel bonheur de t’y voir apaiser.
La première fois que tu t’y endormie, je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai levé les yeux plein de larmes vers papa, j’étais si fière.
La fleur venait d’éclore.
Au fil du temps j’ai continué à te porter, partout, tout le temps. Au magasin, en faisant le ménage, en mangeant, en me promenant, en cuisinant, en rigolant, en pleurant, en faisant quelques pas de danse.
Qu’importe, du moment que tu étais là, au creux de mon cou.
Papa a très vite pris le pli aussi, il adore te porter un petit koala sur son ventre.
A l’heure actuelle, les mois ont passé mais je te porte toujours de manière quotidienne. Je sais que c’est l’endroit où tu es le mieux. Il n’y a qu’à voir à la vitesse où tu t’y endors.
Que ces moments restent gravés à jamais dans nos mémoires, à tous les trois.
Dans cette galère de devenir mère, j’ai vite compris qu’il allait falloir que je m’entoure de ce qui m’aide, de ce qui me soulage et surtout de ce qui nous correspond à toutes les deux, à tous les trois.
Le portage a fait partie de mes piliers pour traverser mon post partum. Pour être disponible pour te rencontrer, ma douce fille. Car le portage m’a permis de t’apaiser, pour t’aider à trouver le sommeil. Et à me donner confiance en tant que nouvelle mère.
Il m’a aussi permis de t’allaiter n’importe où. De te proposer un endroit, où il n’y avait que toi et moi. Un moment pour nous, en toute sérénité.
Merci à toi de m’avoir fait devenir la mère que je suis aujourd’hui. Merci de me faire tant confiance et merci d’être toi.
Je t’aime.